En fin de conte...
Rédigé par Maryse - 22 janvier 2016
Il était une fois une autruche qui vivait en bande dans un désert africain.
Non ! Américain.
Non ! Breton.
Non ! Désert.
Bref,
Comme ses congénères, elle avait de grandes pattes qui lui permettaient de parcourir de longues, longues, longues distances.
Un jour, elle en eut assez de courir et elle essaya de voler.
Hélas, elle se cassa le nez.
Un chameau qui passait par là, la releva et lui donna Le Petit Larousse Illustré.
C'est ainsi qu'à la lettre A, elle découvrit qui elle était vraiment :
AUTRUCHE : Oiseau aux ailes réduites, inapte au vol, mais capable, grâce à ses longues pattes, de courir à 40 kms/h.
Inapte au vol ?
Ah bon.
Le chameau proposa à l'autruche de lui servir de monture.
En échange, l'autruche se mit au ménage, à la cuisine et para le chameau de ses longues plumes blanches.
Les deux compères se promenèrent ensemble quelques temps mais l'autruche avait toujours dans la tête cette idée de voler.
Alors, le chameau devint acariâtre.
Il ôta son chapeau mou et se transforma en pou.
L'autruche se rongeait le sang et commença à se déssecher bien vite.
Dans le désert, elle crut voir une source.
Hélas, ce n'était qu'un mirage.
L'autruche se rendit compte qu'elle s'abreuvait à une souche.
Mais dans la souche, il y avait une petite abeille...
Qui tendit à l'autruche une lame de miel...
Dont l'autruche se délecta.
En deux temps trois mouvements, l'autruche fut revitalisée.
Elle remercia l'abeille et parvint à lui souffler deux mots de son désir de voler.
L'abeille examina l'autruche et la trouva fort louche.
Loin d'être réduites, comme le stipulait le dictionnaire, les ailes de cette pauvre bête étaient tout simplement bloquées.
L'abeille mit au point un programme de rééducation qui fonctionna si bien que l'autruche se mit à voler.
Elle cessa également de se cacher la tête dans le sable et envoya une dépêche au petit Larousse Illustré.
C'est pourquoi, dans l'édition 2016, on lira désormais ceci :
AUTRUCHE : Oiseau aux ailes bloquées, néanmoins apte au vol car il est capable, grâce à ses longues pattes, de courir à 40 kms /h pour rencontrer les abeilles initiatrices d'envol.
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